Etrange introduction à la semaine de la mobilité (MEDAD), hier soir, à la maison de l'environnement (Baobab). Tshirts et vélos distribués (et après quelques tours de roues (Artemisia) ;-)), nous nous sommes assis sous la tente dressée par Soso Gao, au pied des panneaux de l'exposition consacrée à l'évènement.

Soso Gao a engagé la présentation, un peu comme lors de son interview au SLObserver, avec interventions des personnes présentes pour ajouter précisions, expériences, sur le développement des vélibs (Paris) ou autres vélov (Lyon), du partage de vélo à La Rochelle, des pédibus (trajets fait ensemble par des enfants sous la surveillance d'adultes - existe aussi en version vélo à Paris)... Le rôle de l'urbanisme, de la répartition des espaces, les possibilités technologiques pour se passer de déplacements inutiles furent abordés. Mais, alors que cette semaine européenne est là pour nous faire réfléchir aux alternatives aux voitures individuelles, la discussion dérapa, de mon point de vue, puisque la revendication de voitures individuelles électriques - et rechargées par des éoliennes ou panneaux solaires - apparue, sans doute pour répondre à la demande de péage dans les centres urbains.

Il est évident que la situation n'est pas la même en ville et à la campagne, il est évident qu'il faut réduire la consommation d'énergie fossile et à effet de serre. Mais utiliser la semaine de la mobilité pour demander des voitures plus sensibles à l'environnement me semble être une erreur.

Tout d'abord, même sans le réclamer, les constructeurs sont bien obligés de proposer des voitures plus économiques. Pas parce que c'est ce que les consommateurs veulent ou que ce serait bon pour la planète, mais avant tout parce que le pétrole s'épuise - même si les pétroliers doivent bénir le réchauffement climatique qui va leur permettre d'accéder aux fonds marins de l'arctique et d'en retarder l'échéance.

Mais, surtout, si on ne repense pas la place de la voiture en ville, si on ne modifie pas son comportement, on entérine alors ce qu'est la civilisation automobile: villes dortoirs, centres commerciaux géants et excentrés, parkings bitumés immenses, développement des autoroutes.

Il est notable que cette semaine soit placée sous le signe de la mobilité, par opposition à l'immobilité de l'automobile individuelle donc. On n'a jamais vu de bouchons de cars, de vélos ou de pédibus - pour les trains, ça arrive parfois ;-). Par contre, les bouchons automobiles sont fréquents.

Bref, Nessy titre l'un de ses billets consacrés à cette semaine des alternatives aux voitures individuelles Semaine de la Mobilité : Un choix de vie pour demain. Alors, ça tombe bien, pour commencer, il y aura, jeudi, un débat à la maison de l'environnement (SLURL) (21h à Paris), sur les nouveaux modes de transport. Un bon début, non? ;-)