Ce mardi, et mercredi, un programme alléchant, sur Orange Island (slurl), pour les Education Days. Certes, ce sera en anglais, mais les heures - en soirée, pour l'Europe de l'Ouest - permettront à un maximum de personnes de venir.

Le programme:

Mardi


• 19hParis: Open discussion with Dusan Writer: ‘Education in virtual worlds, where do we stand?’
• 20h30Paris: Sleep is for babies: Friendly scheduling, cohesion across international date/time lines
• 22hParis OpenHabitat, using multi-user virtual environments in higher education
• 23hParis MUVEnation, training teachers for multi-user virtual environments

Mercredi


• 20hParis How to integrate virtual courses into a university program (part 1)
• 21hParis How to integrate virtual courses into a university program (part 2)
• 22hParis Virtual libraries: from storytelling to storyliving
• 23hParis Embedded teaching: Design inside virtual worlds & game platforms (TBC)

Plus d'informations sur le billet d'Orange Island.

(Merci à ExtraLab pour le communiqué de presse.)

J'étais hier soir, au théâtre Evariste Parny, sur l'île Bourbon 3 (slurl), pour suivre le One Avartar Show de Myster Welles.

Il existe déjà des spectacles sur Second Life: des tours de chants, des danses, plus ou moins chorégraphiées, des performances plastiques, esthétiques mais, à ma connaissance - et celle-ci est limitée, non exhaustive - il me semble qu'il y a eu hier soir quelque chose de nouveau.

Pour Myster Welles, comme pour moi/nous, c'était une première. Il y a des choses à améliorer, évidemment. Un spectacle se rode toujours. En cela, et de ce fait, nous sommes bien, là, dans le spectacle vivant, d'ailleurs. Mais, pour une première, c'était réussi, drôle par moment, instructif, incitant à la réflexion, à la distanciation, toujours.

Il y avait deux grosses difficultés, dont Myster Welles s'est bien sorti: la nature même de Second Life, et, en gros, le lag.

Le stand-up nécessite, bien sûr, une part d'improvisation mais aussi, presque surtout, la possibilité d'écouter le public, de se servir des rires, des blancs, de voir comment le public réagit. Et, là, autant, RL, le rire est immédiat autant, sur SL, il n'est pas forcément évident de savoir ce que ressent la salle.

Sur SL, se posent aussi la question de la simultanéité des différents canaux: chat, voice (Myster Welles modifie sa voix) et le temps d'affichage différent des primitives et avatars.

Il y a là tout un champ à découvrir et explorer sur Second Life, pour permettre le stand-up et, peut-être, un jour, avoir un Jamel Comedy Club façon SL.

En attendant, ce soir, Myster Welles continue son appropriation du genre, à 21hParis, au théâtre de Saint-Denis (slurl), avec un nouveau show. D'ailleurs, j'y vais... A tout de suite et bravo aux équipes techniques qui permettent cela (car, en plus, Myster Welles se paie le luxe de s'adresser en même temps à un public toulousain, en RL!) ;-)

Photo: Myster Welles

Est il nécessaire de présenter Myster Welles? Je l'ai souvent cité dans Life 2.0 et la première fois que je l'ai cité en référence, c'était en juillet 2007. Ces vendredi et samedi soir, à 21hParis, il se produira, sur SL, le web et en RL pour un One Avatar Show et, samedi, à 17h, il sera à la Biblio pour une conférence.

Après avoir écouté Noobinet Placebo, je m'étais dit que SL était prêt pour un show style One Avatar Show mais je n'imaginais pas que cela puisse venir de Myster. C'est une nouvelle exitante et j'ai hâte de pouvoir le voir! Louisa Markova et lui font partie, à ma connaissance, de ceux qui ont le mieux écrit, avec le plus de distance, de proximité et de clareté, sur l'intime et l'expérimentation identitaire dans SL.

Bravo à tous ceux qui vont permettre ce Mystery Show!

tout le programme (via)

«J’ai remarqué que l’assistance comptait très peu de femmes, alors même qu’elles sont très actives dans Second Life. Pourquoi ?» (WangXiang, à propos de la rencontre avec Mark Kingdon)

Arts


• RMB City - de Cao Fei - (WangXiang Tuxing, 19 avril)

Réflexions


• Réalité, uchronies et nature végétale (WangXiang, 18 avril)
• Tenchi et Cynthia Barley, du blog Absolutely amazing SecondLife discoveries, font une pause. Pourquoi? «SL is now becoming more and more “serious” (as in: not trying to think out of the box and be goofy just because you feel like it). The wild creativity that we all enjoy so much seems to vanish slowly - or maybe it is just hidden very well…»

Lieux réels


• La Suisse (Jeangeneve Willunga. 16 avril)

Economie


• MindArk obtient une licence bancaire pour Entropia (David Castéra, 21 mars).
• Quelles seront les banques de demain? (WangXiang, 5 avril)

Dans le garage


• Après l’expérience Lively, Google remet la 3D dans le browser avec O3D: vers la création d'un standard? (David Castéra, 21 avril)
• Revenons un peu sur O3D de Google (David Castéra, 22 avril)
• Premiers essais avec Pachube (WangXiang, 22 mars)

Culture


• The Kaos Effects (Gromike Borrelly, 27 mars), le jeu d'Orange/MadPea, tout simplement génial. Je voulais écrire un billet une fois le jeu terminé mais je n'ai pas encore eu le temps... C'est un vrai challenge, et une vraie réussite sur la jouabilité dans Second Life! A voir, à tester... Vraiment :)
• Entropia Universe (WangXiang, 13 avril)
• PlayStation Home : l’aventure Xi (WangXiang, 4 avril)

Le numéro d'avril de Philosophie Magazine est consacré aux uchronies. Dans le texte introductif, Martin Legros écrit

«Eric-B Henriet y voit un outil expérimental stimulant, qui permet de réaffirmer la multiplicité des possibles et de rejeter toute idée de fatalité. En même temps, reconnait-il, il entretient la nostalgie des histoires parallèles et le rejet du réel au profit d'un jeu purement virtuel et puéril. Ce qui faisait dire à Aristote que celui s'adonne à ce type de rêveries «raisonne comme un végétal» (Eric-B. Henriel, L'Uchronie, Klincksieck)»

J'ai pensé à Second Life. Pas parce qu'il y aurait des uchronies dans chaque île (même s'il y a des tentatives diverses, parfois très réussies), mais parce qu'il y a l'adjectif «virtuel», qui est utilisé par convention pour parler des mondes numériques, le groupe nominal «histoires parallèles», qui fait écho au sens du nom «Second Life».

Pourtant, lorsque je me téléporte dans un lieu de Second Life, je vais réellement dans un lieu. J'y rencontre de vraies personnes (généralement, même s'il m'arrive aussi d'essayer de discuter avec des robots ;-)).

Entrée de l'exposition La Planète des Petits Princes (slurl)

Je peux marcher dans la rue, rentrer chez moi, allumer mon ordinateur et me connecter aux mondes de Second Life, déambuler dans une galerie d'exposition, faire du shopping (et, éventuellement, recevoir un objet par le service postal, dans la «réalité»), rencontrer d'autres personnes, jouer, puis quitter mon ordinateur et partir faire du shopping (et, éventuellement, acheter des objets numériques: films, musique, logiciels...), rencontrer d'autres personnes (et éventuellement les mêmes que précédemment), jouer, voir une expo. Il n'y a pas nécessairement discontinuité entre mon identité online et mon identité offline.

Second Life n'est pas forcément une uchronie, même s'il en existe dans Second Life. Des mondes - steampunk, Gore -, des RP (Star Trek, StarWar), des uchronies politiques, économiques (et si le capitalisme était aboli, et si on pouvait créer ex nihilo un monde durable) des uchronies personnelles (et si j'étais une femme, un robot, un homme, un-e furry, un tiny, jeune, vieux, beau, laid, etc...), des uchronies interpersonnelles (et si j'étais marié, avais des enfants, exerçais telle profession, etc.).

Aristote ne pouvait pas imaginer que ces uchronies là pourraient être en mode immersif, qu'elles pourraient être plus que de simples rêveries. Il me semble qu'il ne s'agit pas là de quelque chose de «purement virtuel et puéril». D'abord, parce que cela permet de créer, imaginer, sortir des conformismes, se questionner, s'interroger. Ensuite parce que des serious games peuvent être éducatifs, instructifs. Mais peut-être que je raisonne comme un végétal.

Une exposition à voir, écouter et respirer, dès le vendredi 10 avril à partir de 21H30. Allumez le son, mettez le soleil levant, et téléportez vous.

Depuis samedi dernier, je réutilise mon compte Twitter pour retwitter ou donner des informations concernant Second Life. Dans ce billet je vais donc développer mon propre micro-blog... Narcissisme, quand tu nous tiens ;-)

Disclaimer: je n'ai ni le talent ni les ressources en temps de Malburns. C'est donc forcément plus succint ;-)

Vendredi dernier, quelques résidents et activistes des mondes virtuels rencontrèrent Mark Kingdon. WangXiang en fait un résumé.

Dimanche, je suis allé me promener au festival de la BD sur le Parc des Arts (slurl). Il faudrait que je fasse un billet entier dessus. Mais, pour le moment, juste un élément: cette exposition permet de découvrir les planches de Sylvie SPC, détenue dans les prisons de la Roquette puis de Fresnes du 13 septembre 1962 au 7 janvier 1963. C'est un témoignage formidable et unique sur la situation carcérale de l'époque.


Ce même jour, Loïc Hay twittait: «sparkle : appli iphone de communication (chat, im, teleport) dans SL marche très bien ;-) payant mais utile !» A voir, le test fait par Pierre-Olivier et Mallory.

Lundi, Pierre-Olivier est intervenu sur BFM pour parler de Second Life.

Mardi, j'ai micro-blogué pour remercier Ange et Jean-Marie d'avoir accepté de déplacer une réunion du Bureau de l'APMV (teaser inside ;-)).

Jeudi, j'ai suivi, un trop court laps de temps, la journée numérique des universités. Lors d'un de mes passages au carré des blogueurs, inSL, la discussion était vive. Une personne, retransmise sur l'île Ebeoplex grâce à la voice, venait de dire que les résidents étaient malades. A l'insulte, Hugobiwan Zolnir répondit posément, avec qualité extrême, et dignité, sur ce que permettaient les univers virtuels. En opposition au concept de «no life», quelqu'un (Hugo?) parla de «no digital life» ou «accros à la monoculture de la vie réelle» (source: @avatarinworld)



A noter l'ingénieux système de tunnel qui permettait de passer de la région du MetaLab à celle de la Bibliothèque et, pour le carré des blogueurs, en réalité mixte puisque la table commençait sur SL et se terminait à Paris (ou inversement), les proportions respectées entre les corps numériques et atomiques. Je me joints à Sophie pour dire bravo!

Voir les commentaires sur Twitter à propos des Journées numériques.



Je ne connais pas monsieur Blazquez, qui donne la conférence, demain. Par contre, concernant virtueljobs.com, c'est un site qui me pose problème.

Dans l'article «Embauchez des avatars», on trouve un des avantages de l'embauche d'un AV «Un coût horaire entre 0,3 et 1 euro/heure en moyenne (tranche basse et moyenne)». Il faut le dire et répéter: aucun professionnel, en Europe, ne travaille à ce tarif. Un résident n'est pas seulement un avatar, c'est aussi un humain qui a le droit à une juste rémunération pour le travail qu'il effectue éventuellement.

De plus, alors que ce site se présente plus ou moins comme un truc professionnel (cf. l'invitation du consultant RH, ou les agences, le discours «managerial», qui reprend des concepts en vogue), on trouve, sur la page d'accueuil, l'indication que «ce site gratuit ne vit que par des dons et de sa publicité.».

A découvrir


• Le blog de Gehan: pour parler de territoires augmentés, bien sûr.

SLBashing


• «Second Life va t-il survivre à la crise?» est un article particulièrement creux & stupide, paru (et vérifié par la rédaction!) sur leposte.fr. L'auteur dit que les résidents esseliens sont susceptibles... Non, c'est juste que son billet est insultant et sans aucun fondement. Ceci dit, n'importe qui a le droit d'écrire un torchon sur un sujet qu'il ne connait pas. Ce qui est le plus embêtant, c'est que l'algorithme des News de Google ait pu le considérer, un moment, comme pertinent sur une recherche pour Second Life.