Hyperion, lune de Saturne
«The imagination of a boy is healthy, and the mature imagination of a man is healthy; but there is a space of life between, in which the soul is in a ferment, the character undecided, the way of life uncertain, the ambition thick-sighted. (John Keats, préface à Endymion, 1818)
Hypérion est une des nombreuses lunes de Saturne mais c'est aussi le seul objet du système solaire a être cahotique. Jusqu'à il y a peu, je ne savais pas que cette lune abritait des scientifiques.... jusqu'à ce que je fasse la connaissance de Frao Ra.

C'est il y a à peu près une semaine, alors que Nessy, Marc et moi devisions des changements de l'espace AIRE, que nous vîmes atterrire à côté de nous ce voyageur interstellaire. Il avait vu les constructions inhabituelles de Marc et venait voir de plus près.

Il nous montra quelques unes de ses créations et nous parlâmes de la créativité InWorld. Il avait des choses à dire et sa description, sur son profil, montrait quelque chose, une histoire, comme il me dira plus tard:
«i'm a searcher , looking for onirique archéologiques pieces
I'm from Hyperion, Saturn surbubs, en route vers la terre, un bug informatique du computeur de mon spaceship m'a propulsé dans un univers virtuel ou je ne comprends rien...mais j'apprends
et je poursuis mon role de créateur, de sculpteur de matières je découvre des pièces sans nom de ce coté du miroir.....
»
Je suis donc allé au Museum Of Modern Art - MOMA (slurl), où il expose.




Serrer



Eos



Sélène
Il y a beaucoup d'autres tableaux, des photos d'un humain qui travaille aussi sur l'archéologie onirique. Si je n'ai pas pris de photos des sculptures, c'est qu'elles sont malheureusement très à l'étroit dans la structure du MOMA. Mais j'ai trouvé là une notecard qui en dit plus sur la biographie de l'artiste:
«Voici mon histoire :
Je viens d'Hypérion, banlieue de Saturne, je suis un chercheur, chez vous on dirait un "scientifique" peut-être. Je voyage de monde en monde à la recherche spécifique des traces ArchéOniques : les objets matériels issus du rêve.
C'est le sujet de ma thèse pour accéder à l'Académie d'Euryphaessa.
Cette haute institution conduit la destinée de notre peuple
Hypérion, ma "terre" natale , n'est pas le berceau de notre civilisation, mais une "colonie scientifique" installée au coeur de ce satellite creux de Saturne, il y a bien longtemps, pour observer l'évolution du vivant aux extrèmes de votre galaxie. Ma planéte d'origine est Fangor, une planète comparable à la Terre mais dans une autre galaxie, si je vous dis en A3-Nja2B-T, ça vous dit pas grand chose, pourtant c'est là Fangor.
La destination de mon dernier voyage d'étude, avant l'exposé devant les Sages de Académie se trouvait être la Terre.
Mais au croisement de Mars, mon vaisseau entra dans un vent de particules stellaires ce qui provoqua un gros bug quantique dans tout mon système de bord. En premier puis ce fut le tour de tous mes bio-implants. J'eu le temps de voir le début de la défragmentation matérielle de mon spaceship qui s'évaporait en 1 et 0, avant de sentir une perte de mes fonctions vitales et le trou noir.

A mon réveil j'ai tout de suite senti la numérisation de ma structure biomorphique.
Bien que ma conscience fût entière, je me sentais vivre malgré la panne de certains bio-implants (90% en fait), j'eu la plus grande peur mon corps matériel : je devais être mort.
Puis la question de ma localisation s'imposa : où étais-je arrivé ?
La Terre. La réponse fut vite évidente. À moins d'avoir franchi un trou de ver spatio-temporel, et mon « corps » n'en ressentait pas les effets, la seule planète habitée de cette région ne pouvait être que la Terre.
La Terre n'avait pas été visitée par mes pairs depuis plus de 50 de vos années, et je ne m'attendais pas à une telle évolution : est-ce qu'une infosphère informatique avait pris l'ascendant sur la race humaine pour la contraindre à vivre en pixel ? Dans ce cas je me réconfortais car mon enveloppe charnelle devait alors être captive de cette infosphère et gardée vivante dans un de ces « garages biologiques » où il servirait de mémoire vive ou cachée. J'avais étudié ce type de contamination planétaire par une intelligence artificielle, elle avait déjà eu lieu en d'autre temps.
Pour moi c'était l'espoir de retrouver mon corps un jour ou l'autre, même si le chemin à emprunter ne m'était encore révélé.
Il ne me restait plus qu'a explorer ce nouveau monde et d'en exploiter les possibilités, sans perdre de vue l'objet de ma quête...
Avec toutes ses informations, j'envoyais un IM au thésard en archéologie onirique et lui demandais un entretien. Il accepta à ma plus grande joie... et cela fera l'objet d'une prochaine note ;-)

En attendant, voici une photo prise lors de cette entrevue...






Et pour se torturer les méninges à essayer de faire des liens:
  • Dans Wikipédia, pour l'entrée Théia, on trouve:
    «Dans la mythologie grecque et romaine, Théia (en grec ancien Θεία / Theía), Théa (Θέα / Théa), Éthra (Αἴθρα / Aíthra) ou Euryphaessa ou encore Basilée chez Diodore (en grec ancien Βασίλεια / Basíleia ou en latin Băsĭlīa, « la reine ») est une Titanide, fille d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), épouse et sœur d'Hypérion, de qui elle a Hélios, Séléné et Éos. Elle appartient ainsi à la première génération divine, antérieure aux Olympiens.»
  • De nombreux tableaux de Frao Ra ont des noms tirés de la mythologie grecque, de la période des Titans.
  • L'infosphère est un concept abondemment développé dans un cycle de romans écrit par Dan Simmons, qui reprenait des poèmes de Keats, Les Cantos d'Hypérion ;-)


Edit: le second billet consacré à Frao Ra est ici.